« Enfant je t’ai donné ce que j’avais travaille »
Apollinaire.
C’est le gros mot de la saison des confinés,
Dans ce présent permis par des bras débinés
Jadis, par les médias et leurs grossiers mensonges.
« Après » est disserté par la crise et le songe.
Mais il existe tant dans la conversation
Que ce fait dit beaucoup de la réputation
De maintenant… Pourtant, c’est contre toute attente
« Avant » qui nous revient et bientôt nous contente !
Combien de gouttes d’eau pour une coupe pleine ?
Combien d’amours flétris pour fleurir une haine ?
« Après » est le refrain qui sur toutes les lèvres
Leur donne de l’éclat en leur filant la fièvre !
Si mon « Après » m’était conté… Je ne nie pas la joie
De saisir l’occasion de repenser nos choix ;
Pensons au moins un monde où tout cela n’est plus,
Cherchons la cause et l’essentiel du superflu.
Après, il faudra pendre, un peu. Un bon procès
Est un spectacle utile. Et nous savons l’excès ;
Nous ferons sobrement. Sais-tu combien la Loi
Est dure quelquefois, quand ça s’applique à toi ?
Après, c’est l’escargot dans l’horreur de sa bave.
Mais à l’abri dans le cocon de nos coquilles
On saura bien, modeste et doux, vivre tranquille
Sans donner au cocon l’allure d’une cave.
Après nous rouvrirons, nomades, nos maisons
Pour aller, vagabonds, au vent de la beauté !
C’est la chauve Vénus délivrée de prison
Et couchant sous un ciel à la belle étoilée !
Après plusieurs millions d’années à élever
Des dieux pour te singer, Soleil universel,
Nous te rendons tes feux – et partis pour rêver,
Nous allons réfléchir à choquer l’étincelle !
Nature entre nos mains, Après, nous formerons
Le respect consenti à ton plus pur bourgeon !
Ton expansion givrée est notre sacerdoce,
Pangolin d’Univers au corps d’écaille et d’os !