Matin, alors que je me couche et que tu dors,
Je t’exhale un soleil pour le jour qui s’annonce :
C’est le relais d’amour. C’est mon corps qui renonce
Et ta beauté levée qui monte au mirador
Veiller sur mon sommeil comme une lune fauve !
Puis comme le Printemps fêté à son retour,
Tu reviens à la fin de ma nuit, mon amour,
Me dire qu’il est l’heure. Et hors de notre alcôve,
Nous sortons et je dis : « M’accordes-tu ta main ? »
Chaque Midi, notre passion sans lendemain
Chante le jour nouveau qui est toujours un comble.
Et la lumière est pleine ! et pleine tellement
Que de notre amour germe un grand débordement :
C’est la semence en feu et le rayon qui tombe !
Dans ton ventre, la vie ! Enfants de notre Été,
Nous leur passons la main, futures sentinelles !
Amour continué par notre sang qui mêle
Ton aurore et mes nuits pour leur éternité !